Coût de la vie 2017 : Paris n’arrive qu’en 62eme position au niveau mondial

Vous trouviez Paris inaccessible ? Rassurez-vous tout est relatif. Selon le dernier classement mondial du coût de la vie de Mercer, Paris n’arrive qu’en 62eme position. Lyon, seconde ville française présente dans le classement, passe de la 132ème à la 137ème du classement.

© stock.adobe.com

Publié le  à 0 h 0

Selon la 23ème enquête sur le coût de la vie produite chaque année par Mercer, les villes africaines, asiatiques et européennes dominent la liste des destinations d’expatriation professionnelle les plus onéreuses. En France, Paris gagne 18 places en passant de 44ème place en 2016 à la 62ème place cette année ; Lyon, seconde ville française présente dans le classement, passe de la 132ème à la 137ème. Une bonne nouvelle pour ces deux villes françaises devenues moins chères pour les expatriés.

3 métropoles européennes dans les 10 villes les plus onéreuses

Parmi elles, Zurich (4e) reste la métropole européenne la plus coûteuse, devant Genève (7e) et Berne (10e). Moscou (14e) et Saint- Pétersbourg (36e) bondissent respectivement de cinquante-trois et cent seize places respectivement, sous le double effet de la forte appréciation du rouble par rapport au dollar américain et du coût des biens et des services. Dans le même temps, Londres (30e), Aberdeen (146e) et Birmingham (147e) chutent respectivement de treize, soixante-et-une et cinquante-et-une places à cause de l’affaiblissement de la livre sterling par rapport au dollar américain dans la foulée du vote du Brexit. Copenhague recule pour sa part de quatre places, passant de la 24e à la 28e. Contrairement à Oslo (46e), en progression de treize places depuis l’an dernier, Paris en perd dix-huit et se retrouve 62ème au classement.

D’autres villes d’Europe de l’Ouest perdent également du terrain, principalement en raison de la dépréciation des devises locales par rapport au dollar américain. Ainsi Vienne (78e) et Rome (80e) tombent-elles de vingt-quatre et vingt-deux places, respectivement. Les métropoles allemandes que sont Munich (98e), Francfort (117e) et Berlin (120e) chutent elles aussi au classement, tout comme Düsseldorf (122e) et Hambourg (125e).

Concernant la France, point positif pour les expatriés qui viennent vivre dans l’Hexagone puisque Paris passe cette année à la 62ème place alors qu’elle se positionnait à la 44ème place en 2016. Quant à Lyon, seconde ville française présente dans le classement, elle passe de la 132ème à la 137ème du classement.

« En dépit d’une augmentation modérée des prix dans la plupart des villes européennes, les devises européennes se sont dépréciées par rapport au dollar américain, entraînant le repli d’une majorité de métropoles d’Europe occidentale au classement », commente Mme Constantin-Métral. «  À côté de cela, d’autres facteurs, comme la conjoncture économique de la zone euro, ont affecté ces villes ».

Sous l’effet de la dépréciation des devises locales par rapport au dollar américain, certaines villes d’Europe centrale et orientale, dont Prague (132e) et Budapest (176e), ont cédé du terrain, pendant que Minsk (200e) et Kiev (163e) gagnaient quatre et treize places, respectivement, malgré la stabilité des hébergements en ces lieux.

Au 17ème rang, Tel Aviv progresse de deux places par rapport à l’an passé et demeure la ville la plus chère du Moyen-Orient pour les expatriés, devant Dubaï (20e), Abu Dhabi (23e) et Riyad (52e), qui montent toutes au classement cette année. Djeddah (117e), Mascate (92e) et Doha (81e) figurent pour leur part parmi les villes les plus accessibles de la région. En queue de liste, Le Caire (183e) occupe le rang de ville la moins onéreuse de la région après avoir dégringolé de quatre-vingt-douze places depuis l’an passé suite à la forte dévaluation de sa devise locale.

« La décision de l’Égypte de laisser flotter librement sa devise en contrepartie de l’octroi d’un prêt triennal de 12 milliards d’US$ destiné à favoriser la consolidation de son économie s’est traduite par une dévaluation de la livre égyptienne de plus de 100 % par rapport au dollar américain et justifie la chute du Caire au classement  », déclare Mme Constantin-Métral.

Le maintien en bonne place de plusieurs villes africaines dans l’enquête de cette année reflète le haut niveau du coût de la vie et des prix des biens pour les salariés expatriés. Luanda (1ère) se hisse tout en haut de la liste en devenant la ville la plus onéreuse pour les expatriés en Afrique et dans le monde, malgré la dépréciation de sa devise par rapport au dollar américain. Elle est suivie de Victoria (14e), N’Djaména (16e) et Kinshasa (18e). À l’autre bout du spectre, Tunis perd six places pour atterrir au 209ème rang, ce qui en fait la ville la plus abordable de la région mais aussi de toute la planète.

Notez cet article

Une question sur le Pinel, l'immobilier locatif ? Un commentaire ?

À lire également